Le marché immobilier surchauffera encore pour des années
Un récent sondage Léger dévoilé par la firme RE/MAX indique que 34 % des répondants de la région de Sherbrooke jugent probable d’acheter une propriété résidentielle au cours de cinq prochaines années. C’est à 26 % que les répondants prévoient vendre une propriété résidentielle.
Le sondage révèle aussi que 20 % des futurs acheteurs ont repoussé leur projet en raison de la pandémie tandis que 4 % l’ont devancé. Pour 39 % des répondants, la crise n’a aucun impact sur leurs projets immobiliers.
Ceux-ci sont certains de pouvoir respecter leur budget dans une proportion de 85 %, soit plus que l’ensemble des autres Québécois (76 %).
Pour David Bourgon, courtier immobilier de la bannière, ces chiffres montrent que le marché n’est pas près de s’équilibrer. « Il y a plus de propriétaires qui veulent acheter que de propriétaires qui veulent vendre. Le défi sera de trouver des maisons à vendre », analyse-t-il.
« Ça veut dire que la surchauffe du marché va continuer. Nous serons dans un marché de vendeurs pour longtemps. »
M. Bourgon constate que les gens doivent chercher une maison à vendre avant de mettre leur résidence sur le marché. C’est souvent un casse-tête pour plusieurs.
Il remarque aussi que des personnes plus âgées, ébranlées par la crise de la COVID-19 dans les résidences spécialisées, souhaitent demeurer dans leur maison le plus longtemps possible.
À l’échelle du Québec, même si la banlieue a toujours la cote, la campagne gagne du terrain en termes de préférence. Les acheteurs sherbrookois disent vouloir s’établir à la banlieue (30 %) et en campagne (37 %).
Les futurs vendeurs considèrent certains facteurs pouvant retarder la mise en vente. Les prix élevés pour acheter une autre maison ont été exprimés par 39 % des répondants (contre 84 % au Québec). L’insécurité économique engendrée par la pandémie (21 %) pèse aussi dans la balance (24 % au Québec).
Près d’un vendeur potentiel sur deux (49 %) souhaite vendre pour obtenir une plus grande propriété (59 % à l’échelle nationale).
Ce sondage a été réalisé du 14 au 20 septembre auprès de 1401 résidents de six régions de la province. Il s’agissait du deuxième volet de l’Indice immobilier RE/MAX après sept mois de pandémie. On y remarque que la confiance demeure : les intentions d’achat sont en hausse de 5 % depuis mars 2020.
Le deuxième volet de l’Indice immobilier RE/MAX, résultant d’une vaste enquête régionale bisannuelle portant sur l’intention des Québécois d’acheter ou de vendre leur résidence et sur d’autres thèmes reliés, a été bonifié depuis sa version initiale pour évaluer plus précisément l’impact de la pandémie sur les intentions des répondants. La première phase de l’Indice immobilier RE/MAX avait été réalisée au tout début du confinement, durant les deux dernières semaines de mars.
« Ce deuxième volet nous permet de mesurer l’impact de la pandémie sur les intentions d’achat et de vente des Québécois. Au-delà des données de l’industrie, qui dressent un portrait statique, nous voulions sonder leurs intentions, de façon à pouvoir dégager les tendances pour les cinq prochaines années. Les données confirment le dynamisme que nos courtiers constatent sur le terrain : le marché immobilier de la province devrait continuer d’être actif », a déclaré Sylvain Dansereau, vice-président exécutif pour RE/MAX Québec.
RESSOURCE LA TRIBUNE
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